vendredi 16 décembre 2011

Maître Jean-François Torelli débouté à Bordeaux


Jean-François Torelli, mercredi à Périgueux. PHOTO J.-C. SOUNALET

SUD OUEST VENDREDI 16 DECEMBRE 2011 .

Sur tous les fronts, le mandataire judiciaire contestait le dessaisissement de cinq affaires.

Décidément, l'affaire Torelli se décline sur plusieurs fronts judiciaires. À peine obtenu du tribunal de Périgueux le renvoi au 13 janvier d'une demande de suspension provisoire, le mandataire judiciaire, poursuivi depuis septembre pour « abus de confiance aggravé », a vu une de ses contre-offensives balayées par la cour d'appel de Bordeaux.

Dessaisi en novembre de cinq affaires de liquidation d'entreprises à l'initiative du tribunal de commerce d'Angoulême, Jean-François Torelli ne s'avouait pas vaincu pour autant.

Ainsi avait-il déposé autant de requêtes à l'encontre de la juridiction consulaire, se gardant au passage de transmettre les dossiers au mandataire nommé à sa place. Toutes ses demandes ont été rejetées, hier, fait savoir un communiqué du parquet général de Bordeaux.

Attaques contre le procureur
En parallèle, la défense de Jean-François Torelli réclamait ni plus ni moins le dessaisissement des juges d'instruction angoumoisins. En somme, le dépaysement de l'instruction en cours. Était mise en question la partialité de la juridiction sur fond d'inimitiés et de désaccord (1) entre Mes Jean-Louis Laureau et Jean-François Torelli, respectivement administrateur judiciaire et liquidateur des papeteries de Veuze.

Entre autres arguments, Nicolas Jacquet, procureur de la République, se voyait reprocher noir sur blanc des fonctions antérieures dans l'étude versaillaise de Me Laureau. Requête elle aussi rejetée par Jean-Claude Marin, le procureur général près la cour de cassation, le 23 novembre. Pour mémoire, Nicolas Jacquet a bien passé les portes de l'étude de Me Laureau. Il était étudiant en droit, c'était à l'occasion d'un stage découverte… d'un jour. Espérons qu'il n'était pas de corvée à la machine à café.

D. B.

(1) Le délibéré du litige devait être rendu hier par le tribunal de commerce. Il est prorogé de quelques jours.

Charente · Angoulême · justice

En 2009, l’étude de Me Torelli a bien été inspectée par un mandataire installé en Corse.


Olivier Morice, au premier plan, dénonce l’acharnement dont serait victime Me Torelli en Charente. Photo Jacques Chaunavel

LA CHARENTE LIBRE 15 DECEMBRE 2011.

Torelli: le contrôleur avait refusé de rendre son rapport !

La profession savait-elle depuis longtemps que des irrégularités pouvaient entacher les procédures de Me Torelli?

C’est la question que l’on peut se poser à la lecture du rapport d’inspection effectué en 2007 au sein de l’étude du mandataire judiciaire. Un document confidentiel de 17 pages que nous nous sommes procuré.

Dans leurs conclusions, les inspecteurs, également mandataires judiciaires, indiquent qu’il «conviendrait que Me Torelli prenne des mesures énergiques pour clarifier les principes des calculs d’honoraires». [...] «Il en résulterait une meilleure transparence qui serait hautement souhaitable dans la mesure où l’on se heurte à des incohérences difficilement explicables.»

Lors de ce contrôle, les inspecteurs se félicitent des réponses apportées à leurs questions par Me Torelli et des engagements pris par le mandataire qui «[leur] semblent aller dans le bon sens». «Nous suggérons donc que lors du prochain contrôle (en principe en 2009), il soit vérifié que tous ces engagements sont bien respectés», écrivent les inspecteurs. Problème. En 2009, l’étude de Me Torelli a bien été inspectée par un mandataire installé en Corse.

Ce dernier n’a jamais rendu son rapport, malgré les relances du Conseil national des administrateurs judiciaires, préférant être traduit devant le conseil de discipline de la profession.

«C’était une première», dit Me Mathieu Brochier, l’avocat du conseil national. Deux ans plus tard, l’inspection ciblée de l’étude Torelli révélait des anomalies relatives aux émoluments perçus dans le cadre des procédures collectives, ce qui a abouti à la demande de suspension qui sera finalement étudiée le 13 janvier.

Jean-François Torelli vise Nicolas Jacquet - CharenteLibre


LA CHARENTE LIBRE DU 15 DECEMBRE 2011 .

TRIBUNAL D'ANGOULEME : Le SCUD de Torelli contre le PROCUREUR

Me Torelli a obtenu le renvoi de sa demande de suspension provisoire en invoquant deux questions prioritaires de constitutionnalité. Réponse le 13 janvier 2012. Il s'estime victime d'acharnement et se défend bec et ongles. Mais une nouvelle mise en examen et le conseil de discipline de la profession le guettent.


Il y a quelques semaines, Jean-François Torelli a demandé le dépaysement de l'instruction judiciaire qui le vise au tribunal de grande instance (TGI) d'Angoulême. Dans ses arguments, il met en cause Nicolas Jacquet, le procureur de la République d'Angoulême.

Il assure que ce dernier, par le passé, a été salarié dans l'étude de Jean-Louis Laureau, l'un de ses concurrents. Dans son arrêt, la cour de cassation a balayé l'argument, la carrière du procureur d'Angoulême n'ayant jamais fait de détour par l'étude d'un administrateur judiciaire. D'étudiant en droit, il est devenu magistrat, ce qu'il a toujours été depuis le début de sa carrière. Le dossier n'a donc pas été dépaysé et sera toujours instruit à Angoulême, a décidé la Cour de cassation.

Pourtant hier, Me Olivier Morice a resservi l'argument de la proximité entre Nicolas Jacquet et des mandataires judiciaires oeuvrant en Charente. Il a même assuré que Jean-Claude Marin, le procureur général près la cour de cassation, aurait reconnu «la difficulté des liens entre le parquet d'Angoulême et d'autres mandataires».

Ce qui n'apparaît pourtant à aucun moment dans les conclusions de Jean-Claude Marin. Face à la presse, dans la salle des pas perdus à Périgueux, Olivier Morice a continué de défendre la thèse du complot, de l'acharnement dont serait victime son client. «Me Torelli gêne. Dans le cadre d'une autre procédure, il a mis en cause d'autres administrateurs et mandataires.»

Me Morice fait référence au dossier des Papeteries de Veuze dans laquelle Me Torelli s'oppose justement à Jean-Louis Laureau, l'administrateur des Papeteries. Cette contestation a été étudiée fin octobre par le tribunal de commerce. La décision doit être rendue aujourd'hui.

dimanche 4 décembre 2011

TORELLI ET LA LIQUIDATION DE AQUI TV

FIGURE CONNUE MR TORELLI ???


Aqui TV fut une étonnante expérience de télé hertzienne en milieu rural dont les studios étaient installés dans un ancien bâtiment agricole près de Sarlat. Début des années 90 : La première émission avec Jean Bonnefon (debout) et Robert Potier, avait été enregistrée par sécurité © ARCHIVES J. BONNEFOND

Nous sommes en février 2003. Colette Goinere pour le compte du quotidien Libération a entrepris une enquête sur la fermeture de la petite chaîne de télévision créée par Georges Derocles, Aqui TV. Résultat : « Écran noir pour Aqui TV. Après onze ans d'existence, l'une des seules télévisions hertziennes en milieu rural, en redressement judiciaire depuis juin, a été mise en liquidation par le tribunal de grande instance de Périgueux.

« C'est François Carrier, héritier des foies gras Delpeyrat, celui que l'on baptise en Dordogne le « Bernard Tapie sarladais », qui reprend Aqui TV. Mais, d'emblée l'image n'est pas nette. »

« François Carrier est venu faire son marché au tribunal de commerce de Sarlat. Il a acheté Aqui TV et la société Image Photogravure, spécialisée dans la photogravure. On a découvert que l'un des juges lui était acquis », affirme François Colcombet, ex-député de l'Allier, ancien président de la commission d'enquête sur la réforme des tribunaux de commerce. De fait, le juge qui a participé à la procédure de redressement judiciaire de la société Image se retrouvera administrateur de la société repreneuse. Pour ces faits, il a été mis en examen à l'été 2002 ».

Faut-il ajouter qu'en 1992, lors de la mise en redressement judiciaire d'Aqui TV le mandataire judiciaire était Jean-François Torelli et que celui-ci s'entendait confier dans le même temps le dossier d'Image Photogravure ?

Un mois après sa mise en redressement judiciaire dans des conditions contestées par Georges Derocles Aqui TV était mis en liquidation judiciaire et treize jours plus tard, François Carrier prenait les commandes de la petite télévision périgordine avant de jeter définitivement l'éponge en 2003.

En cette affaire aucun grief n'est relevé à l'encontre de Maître Jean-François Torelli.

Je vous renvoie à la journaliste d'investigation Sophie Coignard, dans Le Point du 4 mai 2001 traitant de la fermeture du tribunal de commerce de Sarlat qui titrait son article : « Sarlat et ses petits commerces entre amis ». Tout un programme.

Depuis François Carrier a démissionné de sa charge de juge, le tribunal de commerce de Sarlat a été fermé. François Carrier serait en villégiature en Corse après avoir liquidé ses affaires périgordines.

LE COMBAT DE LA FAMILLE RAULOT ET IMAGE PHOTOGRAVURE À SARLAT

Un peu d'histoire autour d'une autre enquête menée par le journal Le Parisien parue en février 2001 : « Neuf ans de bataille juridique pour obtenir réparation et, surtout, « éviter que d'autres ne vivent notre enfer ». Pour Maria Raulot, ancienne patronne de la société de Photogravure Image, basée en Dordogne, et son mari, l'enfer a commencé en 1993.

Mise à mal par l'arrivée de la PAO, leur entreprise de 50 salariés est placée en observation par le tribunal de commerce de Sarlat.

Deux repreneurs potentiels sont intéressés. Las ! Avec l'accord du juge-commissaire Gérard Pasquet, chargé de superviser la procédure, le tribunal décide non seulement de liquider la société, mais également de la revendre, pour 450 000 F (68 602 €), à François Carrier, le Tapie sarladais tant il rachète alors d'entreprises mal en point. Rien que de très banal, direz-vous. Si ce n'est que Gérard Pasquet est également l'un des dirigeants de la société de François Carrier.

Aux premières loges pour rafler la mise, le juge-commissaire s'est donc tout simplement vendu à lui-même un actif, ce qui est illégal. Ce n'est pas tout. En 1995, le tribunal condamne les époux Raulot à combler une partie du passif de leur ancienne société, et leur réclame 10 millions de francs (1,5 million d'euros). « Combien de vies nous aurait-il fallu pour rembourser une telle somme ? », s'indigne Maria Raulot, qui décide, avec son mari, de faire appel. Il leur faudra quatre ans pour obtenir gain de cause, la décision a été rendue au début de 2000.

Dès 1995, ils portent également plainte contre Gérard Pasquet, entre-temps devenu président du tribunal de Sarlat. La plainte est jugée irrecevable par le procureur de la République de Bergerac, qui invitera juste notre homme à démissionner. D'ailleurs, le nouveau président, nommé par le procureur n'est autre que François Carrier. Pourtant, les époux Raulot s'entêtent. En 1999, ils déposent une rafale de plaintes, contre Gérard Pasquet et Jean-François Torelli (le mandataire liquidateur désigné par le tribunal en 1993), tous deux mis en examen aujourd'hui, mais aussi contre Jean-Marcel Lavergne, l'ancien administrateur judiciaire, écroué un temps à Toulouse dans le cadre d'une autre affaire. « Nous lutterons jusqu'à ce que cette association de malfaiteurs soit mise hors d'état de nuire, met en garde Maria Raulot. D'autres se sont faits spoliés en silence. Pas nous ».

« Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage c'est ainsi que Maître Jean-François Torelli présente sa mise en examen pour abus de confiance


Mais !!!!!

En février 2001, François Colcombet et Arnaud Montebourg avaient déposé un rapport à l'Assemblée nationale mettant en évidence des dérives ainsi que des propositions de réformes des tribunaux de Commerce et mandataires judiciaires. Ils avaient écrit un ouvrage intitulé :
« Tribunaux de commerce, une justice en faillite ? »

ET:

Une rétrospective non exhaustive de la presse généralement extra-locale permet de mesurer que cet épisode malheureux qui (frappe) Maître Jean-François Torelli entre dans un contexte trouble déjà dénoncé.


« ADMINISTRATEURS ET MANDATAIRES JUDICIAIRES VÉREUX, LES ARNAQUES DES AFFAIRISTES DE LA FAILLITE »
En octobre 2005, le magazine L'Expansion soulevait certaines dérives de mandataires judiciaires sous le titre : « Administrateurs et mandataires judiciaires véreux, les arnaques des affairistes de la faillite. » Et le magazine économique de témoigner : « plusieurs gestionnaires d'entreprises en difficulté vont être jugés pour corruption, escroquerie ou surfacturation. Le signe que l'impunité a vécu ou que les scandales perdurent ? » Le nom de Jean-François Torelli apparaissait dans l'article.

Les bonnes langues prétendaient que Jean-François Torelli aurait subi deux inspections, mais aurait été informé quelques heures avant afin de faire le ménage? Si localement on fait peu de cas de l'article, dans les milieux initiés certains font référence à des protections parisiennes haut placées? Toutes les procédures évoquées à propos de ce mandataire judiciaire sont-elles réelles ? Pourquoi la chancellerie fermerait-elle les yeux ? L'omerta sur ce sujet est totale? Faute d'une information claire et précise, rumeurs et supputations vont bon train?

vendredi 4 novembre 2011

Me Torelli: la bataille continue


Ismaël KARROUM
4 novembre 2011 | 09h30

Me Torelli: la bataille continue

Hier, le tribunal de commerce a étudié le dessaisissement de Me Torelli dans cinq dossiers. La décision est mise en délibéré. À Périgueux, la requête aux fins de suspension a été déposée.


Depuis sa mise en examen le 9 septembre dernier, Me Jean-François Torelli contre-attaque sur tous les fronts pour se défendre. Photo CL

La décision a été mise en délibéré à mardi. Hier matin, le tribunal de commerce de la Charente s’est réuni pour évoquer le dessaisissement de Me Jean-François Torelli dans cinq dossiers dont il est le mandataire judiciaire. Il s’agit des liquidations de Neuroplanet, du groupe Flamand, de la Sochaco (Société charentaise de coiffure) et de l’entreprise de bâtiment CDLC. Pour ces quatre dossiers, Me Jean-François Torelli a été mis en examen le 9 septembre dernier pour «abus de confiance aggravés».

Provisions surévaluées

Il lui est reproché d’avoir versé des provisions surévaluées pour frais de greffe à Me Pierre Bouthinon-Dumas, à l’époque greffier. Ce dernier a également été mis en examen pour «recel d’abus de confiance aggravés». Pour ces quatre dossiers, Me Jean-François Torelli a versé, en 2008 et 2009, 112.000 euros de provisions à Pierre Bouthinon-Dumas. Largement au-dessus des pratiques régulièrement constatées dans la profession. La demande de dessaisissement de Me Torelli dans ces quatre dossiers est à l’initiative de Nicolas Jacquet, le procureur de la République.

Parallèlement, Jacky Bouchaud, le président du tribunal de commerce, a demandé le changement de mandataire judiciaire dans le dossier de la liquidation de la société AML (comme Antoine-Moueix-Lebegue), une holding tentaculaire ayant possédé la tonnellerie Chalufour à Jarnac, une caisserie, un vignoble et une imprimerie, entre autres, dans le Bordelais. Cette société a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Cognac. Ce sont les taxes perçues par Jean-François Torelli dans ce dossier qui intriguent les magistrats du tribunal de commerce.

En 2003, le mandataire judiciaire a en effet perçu une première taxe d’un montant de 690.000 euros, validée par Jacques Boiteau, à l’époque président du tribunal de commerce de Cognac. Parallèlement, toujours dans ce dossier qui se décompose en sept liquidations, Jean-François Torelli a aussi demandé, en juin dernier, le versement de sept taxes d’un montant de 100.000 euros chacune. Leur versement a été refusé par le tribunal de commerce de la Charente.

Hier, William Devaine, l’avocat de Me Torelli, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce nouvel épisode: «Je n’ai aucun commentaire à faire. L’audience a eu lieu. Dont acte.» Nicolas Jacquet, le procureur de la République, a aussi refusé de s’exprimer.

Parallèlement, le procureur de la République de Périgueux a déposé mercredi une requête aux fins de suspension provisoire de Me Torelli auprès du tribunal de grande instance de Périgueux. L’audience devrait avoir lieu dans les derniers jours de novembre. Cette requête fait suite à la mise en examen de Me Torelli.

SOURCE / LA CHARENTE LIBRE DU 4 NOVEMBRE 2011

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lundi 19 septembre 2011

De "Graves anomalies " dans les émoluments de TORELLI .


Un nouveau coup sur la tête pour Me Torelli, deux jours après avoir attaqué sur le terrain médiatique.Photo Majid Bouzzit

L'étau se resserre autour du mandataire judiciaire. Ses pairs ont signalé au procureur général des «trop perçu» dans ses honoraires.

Deux jours seulement après avoir plaidé son innocence et crié au complot, l'étau se resserre autour de Me Torelli. Hier, malgré la trêve dominicale, le parquet général de Bordeaux a publié un communiqué de presse faisant état de «graves anomalies relevées au titre de prise d'émoluments de Me Torelli, non conformes au texte». Dix jours après avoir été mis en examen pour «abus de confiance aggravé» à cause de «trop versé» au greffier du tribunal d'Angoulême, il est, cette fois, soupçonné de «trop-perçu» dans le montant de ses honoraires.

Ces nouveaux éléments ont été signalés jeudi dernier au procureur général par les contrôleurs chargés depuis le 6 juin dernier de passer au crible l'étude de Jean-François Torelli, à la demande du président du Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires. C'est déjà ces contrôleurs, qui, le 12 août dernier, avaient alerté la justice sur des transferts de fonds suspects entre l'étude du mandataire et le greffe du tribunal de commerce.

Ces anomalies auraient été relevées dans plusieurs dossiers de liquidation de sociétés charentaises et porteraient sur des sommes importantes. Dans notre édition de jeudi, nous avions d'ailleurs fait état d'une importante demande d'honoraires de Me Torelli, dans le dossier Neuroplanet, de 145.000€. Une somme qui avait obligé le président actuel du tribunal de commerce, à bloquer son règlement et à transmettre la faramineuse demande à la cour d'appel de Bordeaux. Si on en croit les contrôleurs, les magistrats angoumoisins du tribunal de commerce n'auraient pas toujours été aussi vigilants, à une certaine époque.

Ces nouveaux éléments ont été transmis au parquet de Périgueux qui déposera dans les prochains jours une requête aux fins de suspension provisoire de Me Torelli et de nomination d'un mandataire judiciaire pour diriger son étude. Cette requête sera déposée auprès du tribunal de grande instance de Périgueux, compétent à raison du lieu de domiciliation professionnelle de cet officier ministériel. Elle pourrait être examinée d'ici la mi-octobre.

Le parquet ne sera pas le seul à demander la suspension du mandataire judiciaire. Dans son communiqué, le procureur général de Bordeaux annonce que le Conseil national des administrateurs et des mandataires judiciaires lui a fait savoir qu'il s'associera directement à cette demande par la voie d'une intervention volontaire. «Me Torelli ne pourra plus parler d'un complot angoumoisin contre lui. Là, c'est carrément un complot national», ironise-t-on dans les couloirs du tribunal de commerce !

source : La Charente Libre 19 septembre 2011

vendredi 9 septembre 2011

LE MANDATAIRE -JUDICIAIRE ET LE GREFFIER DU TRIBUNAL DE COMMERCE EN GARDE A VUE !!!



ANGOULEME : un mandataire-judiciaire et le greffier du tribunal de commerce en garde à vue.

L'enquête porte sur des surfacturations d'honoraires dans le cadre de procédures de redressement et de liquidations judiciaires .

Pierre Bouthinon-Dumas, greffier du tribunal de commerce d'Angoulême, et Me Jean-François Torelli, mandataire judiciaire ont été mis en examen pour abus de confiance aggravés par la qualité de mandataire et recel.

A l'issue de leur garde à vue à Limoges puis au commissariat d'Angoulême, Pierre Bouthinon-Dumas, greffier du tribunal de commerce d'Angoulême, et Me Jean-François Torelli, mandataire judiciaire ont été mis en examen pour abus de confiance aggravés par la qualité de mandataire et recel. Nicolas Jacquet, le procureur de la République, l'a confirmé il y a quelques minutes dans un communiqué, précisant que le parquet avait demandé le placement sous contrôle judiciaire des deux hommes avec obligation de verser une caution correspondant aux sommes détournées.

"Il est reproché à Me Torelli "d'avoir accepté de verser, en 2008 et 2009, dans quatre dossiers de procédures collectives dont il avait la charge, des provisions sur frais de greffe à Me Bouthinon-Dumas qu'il savait indues, précise Nicolas Jacquet, le procureur de la République. Le montant de ces détournements est évalué à à la somme totale de 112.331, 24 euros".

Ces faits avaient été constatés par le tribunal de grande instance d'Angoulême puis dénoncés au parquet qui avait ordonné une enquête le 21 juin dernier", poursuit le communiqué. Les mêmes faits, constatés lors d'une inspection à l'étude de Me Torelli, avaient été signalés au parquet général de Bordeaux le 5 août dernier.

Par ailleurs, "Comme tenu de la gravité des faits reprochés à Me Torelli, le parquet et le Conseil national des administrateurs judicaires soumettront, dans les prochains jours, une demande de suspension provisoire de ce dernier et de nomination d'un mandataire judiciaire au tribunal de Grande instance de Périgueux, compétent à raison du lieu de domiciliation professionnelle de cet officier ministériel", précise le communiqué du parquet.

Concernant Pierre Bouthinon-Dumas, "il convient de rappeler que ce dernier avait formulé une demande de suppléance à laquelle le tribunal de grande instance d'Angoulême a fait droit à compter de ce 9 septembre 2011". Ce dernier n'est donc plus en charge du greffe à compter de cette date.

Retrouvez tous les détails de l'affaire dans l'édition papier de CL de ce vendredi 9 septembre.

Bouthinon-Dumas et Torelli présentés au parquet

Pierre Bouthinon-Dumas et Jean-François Torelli viennent d'arriver au palais de justice d'Angoulême pour être présentés au procureur de la République. Le greffier du tribunal de commerce est arrivé le premier, à 15h55, dans une Citröen de la police. Il a été escorté à pied à l'intérieur du palais de justice. Cinq minutes plus tard, c'était au tour du mandataire judiciaire, à l'abri derrière les vitres d'une Ford Mondeo de la police, qui s'est engouffrée directement entrée dans le garage en dessous du bâtiment.

Les deux hommes devraient être mis en examen dans la soirée, dans le cadre d'une enquête sur les dysfonctionnements du tribunal de commerce d'Angoulême.

Tribunal de commerce: Léon 16 se félicite des gardes à vue

Michel Verneuil, le président de Léon 16, l'association qui a longtemps fait office de caillou dans les chaussures des élus du tribunal de commerce d'Angoulême reprend de la vigueur. A la lecture de l'article publié ce matin dans CL consacré à la garde à vue du mandataire judiciaire Jean-François Torelli et du greffier du tribunal de commerce Pierre Bouthinon-Dumas, le bouillonnant Michel Verneuil, explique que cette procédure est bien "la preuve du gonflement de certains passifs afin de pouvoir surfacturer des honoraires".

Il ajoute: "Nous avons la preuve de l’extension abusif des liquidations sur les biens personnels des faillis, nous avons la preuve que des proches des organes de la justice font partie du système mis en place par Noël (Maitre David Noël ancien mandataire judiciaire mis en examen pour faux et usage de faux en écritures publiques et condamné en 2006 à trois ans d'interdiction d'exercice de sa profession, NDLR) et poursuivi par Torelli. Nous souhaitons que la justice, la grande, mette (...) de l’ordre et assainisse ce système mafieux datant des siècles derniers", écrit aussi Michel Verneuil.

Prolongation de garde à vue pour Torelli et Bouthinon-Dumas

Placés en garde à vue hier matin, Me Jean-Francois Torelli, mandataire judiciaire, et Pierre Bouthinon-Dumas, greffier au tribunal de commerce, sont actuellement au commissariat d'Angoulême. Après avoir passé la nuit au commissariat de Limoges, ils ont été transférés au petit matin en Charente. Leur garde à vue vient d'être prolongée.

Au tribunal de commerce, où le jeudi matin est traditionnellement consacré aux procédures collectives, Me Torelli est substitué par son confrère. Le greffe est comme d'habitude assuré par un salarié de Pierre Bouthinon-Dumas. Ce nouveau coup de tonnerre sur la justice commerciale charentaise occupe l'essentiel des conversations.

Me Torelli et Me Bouthinon-Dumas placés en garde à vue hier en fin de matinée

Jean-François Torelli, 51 ans, mandataire judiciaire auprès des tribunaux de commerce de Charente et de Dordogne, et Pierre Bouthinon-Dumas, 76 ans, greffier du tribunal de commerce de la Charente, ont été placés en garde à vue hier en fin de matinée. Ils sont entendus par la section financière de la police judiciaire de Limoges. Leurs études respectives ont été perquisitionnées dans l'après-midi par les policiers. Ils faisaient l'un et l'autre l'objet d'une enquête déclenchée par le procureur de la République d'Angoulême, Nicolas Jacquet, au début de l'été.

Selon le résultat des auditions en cours, celui-ci devrait s'exprimer aujourd'hui sur la suite des événements. De bonne source, il semblerait que les déclarations de Patrick Neilz, l'ancien greffier du tribunal de commerce de Cognac, à nos confrères de Sud Ouest en mai dernier aient attisé la curiosité du parquet. Mis en examen pour abus de confiance aggravé et détournements de fonds, l'ancien greffier disait «qu'il ne voulait pas porter seul le chapeau et que certains accords tacites avaient été rompus». Il pourrait s'agir d'accords avec le mandataire de justice et avec le greffier Angoumoisin. Ces accords porteraient sur des surfacturations entre mandataires et greffes. Lors des redressements ou liquidations judiciaires, des sommes destinées aux créanciers des entreprises en difficulté ou en faillite auraient eu tendance à s'évaporer fortement.

Les deux gardés à vue risquent les mêmes mises en examen que Patrick Neilz. Si les faits étaient confirmés, Jean-François Torelli serait passible d'une radiation de l'ordre des mandataires de justice. Comme son collègue David Noël, radié à vie pour faux et usage de faux en juin 2007 après plus de vingt ans d'exercice à Angoulême.

mardi 23 août 2011

LES TRISTES EXPLOITS D'UN HUISSIER DE JUSTICE DE 58 ANS RENE ESPENON


Cinq ans de prison et 400.000 EUROS D'AMENDE REQUIS

-07-2007

le, 6 juil 2007 (AFP) - Un huissier de justice grenoblois poursuivi pour abus de confiance aggravé, escroquerie et complicité de faux en écriture, a été condamné vendredi en correctionnelle à 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis puis écroué. Le tribunal de Grenoble l'a condamné en outre à 100.000 euros d'amende et déchu de ses droits civiques, civils et de famille pour 5 ans. Il devra verser un euro de dommages et intérêts à la chambre départementale des huissiers et 30.000 euros de préjudice subi par la société départementale de l'habitat (SDH), l'un de ses clients escroqué. Me René Espenon, 56 ans, était poursuivi pour avoir détourné en 9 ans environ 330.000 euros par petites surfacturations d'actes et rétentions de petites sommes indues allant jusqu'à 2 centimes. Il avait également inventé des frais hors barème d'huissier et versé sur son compte personnel un chèque de 77.800 francs (11.860 euros) adressé à son étude dans le cadre d'une liquidation. Le procureur de la République avait requis 5 ans de prison avec mandat de dépôt et 400.000 euros d'amende, 5 ans d'interdiction de droits civiques civils et de famille et l'interdiction de toute fonction publique. Il avait dénoncé son "comportement délibéré pour assurer son train de vie et rembourser un surendettement disproportionné par rapport aux revenus de l'étude". Son épouse, qui s'occupait de la comptabilité, poursuivie pour complicité, a été condamnée à six mois de prison avec sursis. Le procureur avait requis 3 ans de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende. Elle devra payer solidairement avec son époux les 30.000 euros escroqués à la SDH. Me Espenon avait été mis en examen en avril 2003 et laissé en liberté sous caution de 450.000 euros, après les plaintes de trois clients. L'huissier venait de Bourges et avait acheté en 1994 la plus grosse étude de Grenoble. Il s'était endetté à hauteur de 11 millions de francs (1,67 million d'euros). Surendetté et aux abois, il avait essayé par tous les moyens de se renflouer.

mardi 26 juillet 2011

notaires condamnés, sous enquêtes ou mis en examen

Maître Bertrand BALTZINGER, notaire à Orchamps 39700, installé depuis 1999 a été mis en examen puis incarcéré pour abus de confiance aggravé suite à 7 réclamations de clients. Maître Bertrand BALTZINGER avait détourné plus d'un million d'euros pour renflouer la situation désastreuse des sociétés de construction et d'immobilier dans lesquelles il était associé gérant. Le tribunal de grande instance de Dôle 39100 avait fait incarcéré Maître Bertrand BALTZINGER, notaire à Orchamps 39700. La cours d'appel de Besançon 25000 à confirmé la destitution du notaire ce qui est la peine la plus lourde que puisse subir un notaire en France. On ne sait pas si ses anciens clients ont été remboursés.
Source : http://www.leprogres-annonces.com

Maître Henri BERNARD, notaire à BREUILPONT 27640, agé de 53 ans à été condamné à cinq mois ferme et 19 mois de prison avec sursis plus 154.409 euros plus 1 euros symbolique à la chambre des notaires par le tribunal Correctionnel d'EVREUX pour abus de confiance aggravé. Maître Henri BERNARD était accusé par la congrégation des Hospitaliers de Saint Jean de Dieu à Paris de pas lui avoir remis un héritage ... La veuve BESCHET aurait légué une partie de son héritage à la congrégation. Deux bons au porteur aurait même étaient retrouvés chez une prostituée de la capitale. Maître Henri BERNARD le notaire avait assisté à NICE à l'ouverture de coffre de la défunte qui habitait dans le Sud de la France.
Source : trafic-justice.com -

Maître Rémy BLANCHARD, 55 ans, notaire à Paris et associé de Me CLARY a été condamné à huit mois de prison avec sursis, et 100.000 francs d'amende le 2 Mai 1997. Dans cette affaire 3 prévenus, dont Maître Rémy BLANCHARD ont été reconnus coupables de «faux en écritures publiques, et usage», ayant permis de détourner plus de 53 millions de francs au préjudice de clients de leur étude.
Source : liberation.fr -

L'honneur perdu du notaire


VILLENEUVE D'ASCQ
L'HONNEUR PERDU DU NOTAIRE

Publié le vendredi 27 novembre par : Nord Eclair, toute l'information du Nord Pas-de-Calais
L'honneur perdu du notaire L'honneur perdu du notaire


« Je n'y connais pas grand-chose en maladie d'Alzheimer, je ne suis pas un spécialiste » explique Hugues Helary, 53 ans, notaire à Villeneuve d'Ascq. Récit de la fin d'une vieille dame.


DIDIER SPECQ > didier.specq@nordeclair.fr
Rose C., 90 ans, une demoiselle sans enfants, était donc « amoureuse » du notaire. C'est du moins la thèse de certains témoins.
« Quand il venait, elle était rayonnante, ils se tenaient par la main » racontent des proches. Car la dame âgée, qui ne se souvenait plus obligatoirement du jour, était hébergée, très affaiblie après une chute, dans une maison de retraite. Et le notaire allait la « prendre » chez lui !


Hugues Helary le confirme à la présidente Cécile Dangles : « Ben oui, elle était tellement malheureuse, il fallait bien trouver une autre solution, c'était envisageable ».
Évidemment, ça n'a jamais été possible. Mais la dame était couverte de petits cadeaux et de gros bouquets de fleurs. « Ils allaient se marier, elle y croyait dur comme fer » déclare une des personnes interrogées. Les neveux et nièces ne s'inquiétaient pas trop : « Après tout, un notaire, c'est un homme de confiance ». En juin 2005, « Hugues Helary, lors de cessions de terres par la dame, était forcément au courant de l'état de fortune de Rose C. » explique Marianne Defenin, partie civile pour les nombreux membres de la famille venus hier. Le notaire dispose du carnet de chèques de la dame. Il en abuse.
Ainsi, de grosses sommes passent sur les comptes du notaire qui, par exemple, meuble et rénove deux appartements qu'il vient d'acheter rue de la Boétie à Paris pour les études de ses deux fils. 20 000 euros pour une cuisine, 85 000 euros d'ameublement, etc. Mais, le 29 décembre, ça craque : la tutrice exige des comptes et, finalement, dénonce l'affaire au procureur. Après la comédie, c'est le retour à la réalité pour la dame : « Tu sais, mon type, il ne vient plus, il me doit de l'argent » dit-elle.

Près de 230 000 euros détournés
La procureure Valérie Courtalon donne le total de la facture : 228 890 euros détournés, soit à peu près, en quelques mois, 20 % de la fortune de la victime.
La dame va mourir rapidement mais Me Defenin a eu le temps de faire opérer une expertise incontestable du vivant de Rose C : la victime était bien profondément atteinte par la maladie d'Alzheimer. La procureure Courtalon requiert fermement : une année de prison avec sursis, 20 000 euros d'amende, 5 ans d'interdiction d'exercice et, bien sûr, remboursement des sommes. Me Simoneau, en défense, insiste : « Mon client ne mérite pas la mort civile et économique, son casier judiciaire est vierge, il n'a aucune raison de récidiver ». Mais la présidente Dangles annonce une condamnation qui reprend les demandes de la procureure.w

mardi 12 juillet 2011

un juge d'instruction explique le pourquoi de sa démission..


Démission par KO-gnac

NOTAIRE DIGNE DE NON CONFIANCE . CES GENS QUE L'ON APPELLE LES "" NOTABLES ""



UN AN FERME ,DEUX AVEC SURSIS DE
PRISON POUR LE NOTAIRE PAS TRES CLAIR ....

Un NOTAIRE a été reconnu coupable hier d’escroqueries aggravées sur une dizaine de personnes. Des victimes, pour la plupart, âgées ;

Publié le vendredi 10 juin 2011 par Varmatin.com

Le tribunal correctionnel de Draguignan, présidé par Mme Marina Alberti, a condamné à titre principal hier soir un notaire de BESSE-sur-ISSOLE à une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis, au port du bracelet électronique, à l’indemnisation de ses victimes, à 50 000 euros d’amende et à l’interdiction d’exercice professionnel pendant cinq ans. Alain BISCALDI, 69 ans, a été reconnu coupable pour l’essentiel d’escroqueries aggravées sur une dizaine de personnes - âgées pour la plupart. Le montant global du préjudice dépasserait les 200 000 euros.


La valse des chèques
Ses méthodes frauduleuses avaient été mises au jour dès 2005 par un père et son fils, Gilles et Roland CAMOLESE qui tenaient un restaurant. BISCALDI leur avait un jour conseillé de fonder une société civile immobilière. Pour se faire, il leur réclamait la somme faramineuse de 15 500 euros. S’informant sur les tarifs en vigueur, les CAMOLESE finissaient par prévenir la chambre des notaires, qui saisissait le procureur de la République.
Et c’est là que tout s’enchaîne, puisque les enquêteurs découvriront bientôt que le notaire indélicat avait d’autres victimes à son actif. Pris dans des difficultés financières, il ne trouvait pas d’autre moyen que de se faire remettre des chèques de ses clients pour des actes notariés, qui, au final, ne figuraient pas dans la comptabilité de l’étude. Il avait aussi pris l’habitude de faire rédiger les chèques au nom d’un fournisseur de matériaux de construction qu’il connaissait qui encaissait les chèques pour lui.
BISCALDI n’hésitait pas non plus à confier des chèques de sa clientèle à sa maîtresse, à charge pour celle-ci de lui rétrocéder les sommes en liquide! La présidente s’indignait : « On se croirait dans un mauvais film de voyous! »
BISCALDI , quant à lui, réfutait les accusations, prétendant que les chèques lui servaient à effectuer des travaux dans son étude. Son défenseur, Me Gilbert BOUZEREAU justifiait pour sa part : « Des actes ont bel et bien été rédigés et passés en bonne et due forme. Tout a toujours été fait dans les règles. Le problème est que les comptes de l’étude ont toujours été déficitaires. Me BISCALDI a seulement voulu se livrer à de la fraude fiscale. »
Au banc du procureur, Marion CHABOT, l’avis n’était évidemment pas le même : « Les notaires sont soumis à une certaine déontologie, ils représentent la puissance publique, ils doivent être dignes de confiance. »


http://www.varmatin.com/article/actualites/prison-pour-le-notaire-pas-tres-clair

jeudi 7 juillet 2011

Le 07/07/2011 Cinq ans de prison ferme pour une ex-mandataire financière pour 7 M EUR détournés : cinq ans au lieu de sept ans


Le 07/07/2011 à 13:06 DAILY - BOURSE.FR
Cinq ans de prison ferme pour une ex-mandataire financière pour 7 M EUR détournés

Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné jeudi à une peine de 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt une ex-mandataire financière jugée pour avoir détourné plus de 7 millions d'euros de 1997 à 2008.

Le tribunal n'a pas suivi la représentante du ministère public, Marie-Aimée Gaspari, qui avait requis vendredi une peine de 7 ans de prison ferme.

Laurence Riffier était soupçonnée d'avoir touché 7,27 millions d'euros en encaissant directement sur des comptes personnels des chèques reçus à son étude et en rédigeant à son ordre des chèques qu'elle justifiait faussement en comptabilité. Elle avait été révoquée par ses pairs peu après l'éclatement de l'affaire en 2009.

Cette femme de 52 ans était jugée pour "malversations" et "abus de confiance aggravé". Elle a été relaxée de ce dernier chef d'accusation.

Mis en cause pour "recel aggravé", son père, sa soeur et le père de sa fille ont tous été relaxés, la connaissance de l'origine frauduleuse n'ayant pas été démontrée. Des peines de 18 mois d'emprisonnement avec sursis à 10 mois ferme avaient été requises contre eux.

A la barre, Laurence Riffier avait reconnu les faits. "J'étais dans le déni, prise dans une spirale", avait raconté l'ex-mandataire, qui gagnait 30.000 euros mensuels grâce à la situation idéale de son étude, proche du quartier d'affaires de La Défense.

Cette affaire avait conduit le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ) à formuler des recommandations pour parer à ce mode opératoire quasi-impossible à détecter auparavant.

"Il fallait une condamnation lourde et exemplaire en raison de la fonction de Laurence Riffier et du préjudice occasionné à sa profession", a réagi à l'issue de l'audience Me Matthieu Brochier, avocat du CNAJMJ, partie civile dans ce dossier, qui a demandé et obtenu un euro symbolique de dommages et intérêts.

Les mandataires judiciaires sont choisis par les tribunaux de commerce pour représenter l'intérêt des créanciers dans le cadre des procédures collectives comme les liquidations judiciaires.

mercredi 6 juillet 2011

Les voraces corsaires de la justice consulaire


FILOUTERIES
Les voraces corsaires de la justice consulaire
CORRUPTION / mardi 25 mars 2008 par Sébastien Fontenelle

Petit sacerdoce, le métier d’administrateur judiciaire demande de grands sacrifices pour sauver les entreprises en difficulté. Mais de petits malins en profitent pour faire fructifier leurs deniers. Un procès scrute en ce moment les petites et grosses ficelles du métier.

Peut-on, en France, faire confiance à la justice consulaire de son pays : celle des tribunaux de commerce, qui sont en principe chargés d’assurer, en les confiant à des administrateurs judiciaires, le sauvetage des entreprises en difficulté ? Un procès-fleuve se termine ces jours-ci à Paris. Passé curieusement inaperçu, il apporte un commencement de réponse, et jette une lumière blafarde sur certaines pratiques : treize de ces administrateurs, mis en examen pour « corruption passive », y comparaissaient pour avoir, dans les années 1990, passé avec un banquier, poursuivi quant à lui pour « corruption active », un pacte inventif mais illicite.

Un système bien rôdé

L’affaire, instruite par la juge Evelyne Picard, est d’une aimable simplicité : plutôt que de s’attacher (platement) au redressement des sociétés en péril que leur confiait le tribunal de commerce, les prévenus se préoccupaient surtout, en gestionnaires avisés, d’améliorer leurs propres fins de mois. Ils avaient conçu, pour cela, un système ingénieux, en même temps que délicieusement rémunérateur : ils déposaient les derniers avoirs des sociétés en question dans une banque amie – la Société de Banque Occidentale (SDBO, filiale du Crédit Lyonnais) – sur des comptes qui, souvent, n’étaient pas rémunérés.

.On imagine aisément la joie du patron de ce vénérable établissement, Pierre Despessailles (lui-même ancien juge consulaire au tribunal de commerce de Paris, et décédé récemment) : ces dépôts massifs ne lui coûtaient pas un centime. Pour bien marquer sa gratitude, il concédait à son tour à ses bons clients de la justice consulaire des prêts personnels à des taux négociés, qui leur permettaient de se constituer à peu de frais un confortable patrimoine immobilier.
« Remarquablement introduit »

Dans son ordonnance de renvoi, Evelyne Picard donnait de cette inventive sollicitude le résumé suivant : « Il ressort de l’examen des faits que (…) Pierre Despessailles (…) a mis en place (…) un véritable système de corruption auquel bon nombre d’administrateurs judiciaires (…) ont acquiescé avec plus ou moins de voracité ».

143 comptes ouverts et un château de 350 m à la clé

L’exemple, parmi treize autres, de maître I., administrateur judiciaire à Paris, donne un bon aperçu de cet appétit : cette dame avait ouvert à la SDBO la bagatelle de 143 comptes. Correspondant, pour l’essentiel, à chacune des sociétés en difficulté dont elle était censée assurer le redressement. Et sur lesquels, pour le seul second semestre de l’année 1994, elle avait déposé plus de 44 millions de francs : une somme assez rondelette. En échange de cette assiduité, la banque avait consenti à cette cliente modèle, outre des facilités de caisse d’un million de francs, nombre de menus avantages.

D’abord, un prêt immobilier de 2,6 millions de francs sur dix ans au taux préférentiel de 5,5 %, à une époque (1987) où le taux de base, pour de tels prêts, était de 9,60%. Puis un deuxième prêt immobilier, trois ans plus tard, de 4,5 millions de francs, au taux exceptionnel de… 0%. Puis encore : un troisième, de 4 millions de francs, douze mois plus tard, au taux, non moins amical, de 1%. Puis enfin, en 1994 : un ultime prêt, de 600 000 francs, à 6%, au lieu de 7,95%.

Avec tout ce bel argent, qui ne lui a pas coûté grand chose, maître I. s’est notamment offert un très bel « ensemble immobilier » dans le centre de Paris, et, en Normandie, ce qu’elle appelle « une belle maison » : un château de 350 m habitables nimbé d’un parc de 1,5 hectare, au cœur d’un élégant massif boisé de 30 hectares (verdoyants) supplémentaires.
Liquidation express

Les sociétés dont maître I. et ses douze co-prévenus devaient assurer la survie ont quant à elles connu, souvent, un destin moins hollywoodien (voir l’encadré ci-contre).

Mais ces professionnels aguerris continuent, comme si de rien n’était, à exercer à Paris leur noble magistère, et ils auraient tort de se gêner : au terme de leur procès, le ministère public a gentiment requis une dispense de peine.

Délibéré le 16 mai 2008.

lundi 13 juin 2011

L'EX-MANDATAIRE-JUDICIAIRE LAURENCE RIFFIER QUI SERA JUGEE A NANTERRE FIN JUIN 2011 RISQUE LA RECLUSION !

lundi 13 juin 2011
L'EX-MANDATAIRE-JUDICIAIRE LAURENCE RIFFIER QUI SERA JUGEE A NANTERRE FIN JUIN 2011 RISQUE LA RECLUSION !
C ’est l’histoire d’un naufrage. Elle a fait du bruit dans le petit monde des mandataires de justice, ces professionnels du droit chargés d’intervenir auprès des entreprises en difficulté.

Laurence Riffier était mandataire-judiciaire à Nanterre,une activité qui la conduisait à brasser des centaines de milliers d’euros.
Elle a été radiée par ses pairs,le 16 décembre 2009, lorsqu’ils ont découvert qu’elle avait détourné des fonds à son profit et au bénéfice de quelques proches. Des plaintes ont été déposées. L’affaire, qui doit être jugée, fin juin-début juillet, par le tribunal correctionnel de Nanterre, soulève, à nouveau, la question du contrôle de ces auxiliaires de justice «soumis à des tentations (…) auxquelles certains ne savent pas résister », selon la formule employée par les députés socialistes François Colcombet et Arnaud Montebourg, dans un rapport sur les tribunaux de commerce remis en 1998. Laurence Riffier est accusée d’avoir détourné un peu plus de 7millions d’euros entre1997 et 2008. Ces sommes provenaient de la réalisation des actifs d’entreprises liquidées et devaient servir à payer des créanciers. Selon Vincent Gladel, le président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (Cnajmj), la fraude aurait été découverte à la suite de «rumeurs» instillant le doute dans l’esprit de Me Christophe Basse,qui était alors l’associé de Laurence Riffier. Il a averti le Cnajmj. Vérifications,suspension,radiation… Laurence Riffier a été mise hors circuit en quelques semaines. Lors de la procédure disciplinaire, elle s’est livrée à des «aveux partiels», raconte M. Gladel. «Les faits sont exacts, elle va les assumer, confie son avocat, Me Olivier Poupat. Elle va tout mettre en œuvre pour désintéresser les créanciers en vendant son patrimoine. » D’après M. Gladel,elle a déjà cédé son appartement; le fruit de la transaction sera reversé à la Caisse de garantie de la profession – laquelle se charge de couvrir les sommes d’argent évaporées. Laurence Riffier risque la réclusion. La cour d’appel de Paris l’avait déjà condamnée, le 15 octobre 2009, à huit mois de prison avec sursis pour «corruption passive» dans une autre affaire. Il lui était reproché d’avoir obtenu des prêts à des taux très avantageux de la part de la Société de banque occidentale (SDBO) en contrepartie du dépôt de fonds sur des comptes non rémunérés. Laurence Riffier a formé un pourvoi en cassation, selon Me Poupat. D’autres mandataires de justice ont été sanctionnés pour les mêmes raisons dans ce dossier. Pour M. Gladel, l’affaire Riffier, qui sera jugée à Nanterre,constitue «un cas isolé de quelqu’un qui dérape». Néanmoins,l’image de ces professionnels a été ternie par plusieurs procès au cours de la décennie précédente. Ils portaient sur des faits,certes anciens,remontant aux années1980 et 1990. Mais la justice a prononcé des condamnations parfois très lourdes (six ans de prison ferme dans un dossier). M. Gladel fait valoir que les mandataires de justice sont surveillés de très près: contrôle permanent du commissaire aux comptes (CAC),contrôle triennale de l’ensemble de l’activité d’une étude par deux mandataires de justice et un CAC (qui peuvent également procéder à des inspections inopinées). Les services judiciaires ont la possibilité de mettre leur nez dans les affaires des administrateurs et mandataires judiciaires – mais cela se produit rarement. Enfin,les juges des tribunaux de commerce et les magistrats du parquet ont aussi leur mot à dire . Dans l’entourage du garde des sceaux, Michel Mercier, on met en exergue l’entrée en vigueur, de 1998 à 2008, d’une loi, d’une ordonnance et de plusieurs décrets qui ont permis de mieux encadrer la profession et de l’«ouvrir à la concurrence». Est-ce suffisant? Non, aux yeux du célèbre avocat d’affaires Jean-Michel Darrois, qui avait rédigé en 2009 un rapport sur «les professions du droit» à la demande de Nicolas Sarkozy. «Ces dernières années, certains contrôles, et particulièrement les contrôles réguliers, n’ont pas permis de découvrir des irrégularités graves, même lorsqu’il est apparu, par la suite, qu’elles se répétaient», écrit Me Darrois. Pour lui, il serait opportun d’ajouter à l’équipe qui procède aux vérifications triennales un quatrième membre (soit un avocat, soit un magistrat, soit un expert-comptable). Cette réforme permettrait d’«atténuer l’influence» des mandataires de justice (qui sont deux dans ces équipes de contrôle de trois personnes). Cette préconisation n’a pas été mise en œuvre. M. Gladel ne la juge pas pertinente car elle ne serait pas de nature à renforcer «un dispositif de contrôle déjàlargementétoffé». La question mérite en tout cas d’être posée, compte tenu du rôle crucial joué par ces auxiliaires de justice, notamment lorsque des sociétés sont engagées dans une procédure collective (redressement, etc. ). En 2010, les mandataires judiciaires ont redistribué aux créanciers d’entreprises liquidées 5,245 milliards d’euros, selon M. Gladel. Ces sommes, qui proviennent de la réalisation d’actifs de sociétés en difficultés, étaient un peu plus importantes en 2009 (5,363milliards d’euros). p Bertrand Bissuel «Le dispositif de contrôle est déjà largement étoffé» Vincent Gladel président du Cnajmj Mission Les mandataires de justice interviennent dans le cadre d’un mandat confié par un tribunal (de commerce le plus souvent). Ils se divisent en deux professions. Les administrateurs judiciaires Au nombre de 117, ils sont chargés d’assister un patron en difficultés afin de trouver des solutions susceptibles de permettre son redressement. Ils présentent au tribunal les mesures pouvant maintenir l’exploitation en vie. Ils reçoivent, analysent et soumettent au juge les offres de reprise. Les mandataires judiciaires Au nombre de 311, ils représentent les créanciers et préservent les droits financiers des salariés. Désignés liquidateurs dans l’hypothèse où la poursuite de l’activité est impossible, ils gèrent la cession globale de l’entreprise ou vendent séparément les actifs. Les fonds obtenus servent notamment à payer les créanciers. Le soupçon perdure sur les mandataires de justice,objets de scandales à répétition .Chargée notamment de gérer les créances des entreprises en difficultés,la profession est au cœur d’une nouvelle affaire pour détournement de fonds,à hauteur de 7 millions d’euros; Détournement d’argent, malversations, abus de confiance. . . LAURENCE Riffier, qui sera jugée, à la fin juin, pour malversations par le tribunal correctionnel de Nanterre, n’est pas la première mandataire judiciaire à comparaître devant une juridiction pénale. Quelques-uns de ses pairs et des administrateurs judiciaires ont subi un sort identique durant les dix dernières années. Le 28mai 2010, Jean-Michel Goulletquer, ex-mandataire de justice à Nanterre, a été condamné à six ans de prison ferme par la cour d’appel de Versailles, notamment pour avoir détourné, en 1996, environ 16millions d’euros dont il avait la charge dans le cadre de ses missions. Cette somme, qui n’a pas été restituée, avait été transférée aux Etats-Unis afin de faire l’objet de placements financiers présentés comme étant très rémunérateurs. Olivier Sauvan, à l’époque associé de M. Goulletquer, avait procédé à la même opération sur des montants proches (environ 14,5millions d’euros). Mais il n’a pas pu être jugé: son corps a été découvert en Sicile en 2002. Ex-mandataire judiciaire à Lille, Bernard Soinne a écopé, en juillet2008, de 150000 euros d’amendes et de cinq ans d’interdiction d’exercer pour sa participation dans une opération immobilière irrégulière. Ce professionnel, qui a également enseigné à l’université, a rédigé des ouvrages de référence sur les procédures collectives (redressement, liquidation, etc. ) et sur les mandataires de justice. Ancien président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (Cnajmj), Jean-Yves Aubert a été condamné, en avril2007, à quatre ans de prison dont deux ferme par le tribunal correctionnel de Chalon-sur-Saône. Il était notamment accusé d’avoir détourné de l’argent provenant de sociétés dont il s’occupait en sa qualité de mandataire de justice. Tentative d’incendie Jacqueline Martin a écopé, en janvier2007, de cinq ans de réclusion dont trois ferme. Cette ancienne mandataire de justice installée en Dordogne avait 73ans au moment où la cour d’appel de Bordeaux a prononcé cette peine pour «malversations et abus de confiance». Sa fille, qui avait tenté de mettre le feu à son étude, sans doute pour faire disparaître des éléments de preuve, a été condamnée à dix-huit mois d’incarcération dont neuf avec sursis. Lacourd’appelde Lyona infligé,en mars2004, cinq ans de prison ferme à Yves Euchin(contre trois en première instance). Ce mandataire-judiciaire,établi à Saint-Etienne,était poursuivi pour avoir– entre autres –placé des fonds surdes comptes bancaires non rémunérés alors que ceux-ci auraient dû se trouver à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Il lui était aussi reproché d’avoir tardé à verser des sommes dues aux créanciers d’entreprises qu’il suivait. p B.

source /le monde ;

dimanche 8 mai 2011

TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE POITIERS . TROIS HAUTS MAGISTRATS SUR LE BANC DES ACCUSES .




Le public prend rarement fait et cause pour un plaignant en pleine audience. Il interpelle encore moins un juge... C'est pourtant ce qui s'est passé, hier après-midi au tribunal correctionnel de Poitiers. Pour la première fois, trois magistrats comparaissaient, notamment, pour recel de faux jugements.

Cette fois, René Forney en avait trop gros sur le coeur. Il fallait que cela sorte. Le président de l'association «Une même justice pour tous» n'a pas supporté de voir son camarade Michel Pinturault être traité «d'activiste procédural » par l'avocat de la défense : « Nous sommes des centaines de victimes à nous réunir actuellement. Tous, nous avons souffert d'abus de pouvoir commis par des magistrats comme vous. Vous entendrez parler de nous, je vous le jure. » Evacué par l'agent de police qui veillait au bon déroulement de l'audience, le Grenoblois René Forney a été suivi par une dizaine de militants, tout aussi indignés que lui. Le juge ordonna une suspension de séance pendant que, dehors, le groupe continuait de manifester son mécontement.

Faux jugement
Michel Pinturault, médecin au service de gériatrie du CHU de Bordeaux, puis à l'hôpital psychiatrique de la ville, réclamait, cet après-midi, que « justice soit faite » dans une affaire impliquant trois magistrats. Les faits remontent au début des années 1990. Le docteur s'engage dans la création d'une maison de retraite médicalisée en Gironde et contacte, pour cela, un banquier. Ce dernier verse une somme d'argent, insuffisante pour terminer les travaux. Le centre n'ouvrira jamais ses portes, Michel Pinturault étant dans l'impossibilité de recouvrir ses dettes. « J'ai été le pigeon idéal dans une opération de blanchiment d'argent », affirme l'intéressé. Reste que sa Société civile immobilière (SCI) a été placée en liquidation judiciaire : «Le mandataire s'est fait graisser la patte pour ne pas chercher les vrais responsables. Quand je l'ai compris, il a demandé à être déchargé de sa mission. » En 1995, le juge commissaire du tribunal de commerce nomme un autre administrateur, sans audience préalable, ni saisine du tribunal. Une procédure jugée illégale par le tribunal correctionnel de Bordeaux, en novembre 1998. Le jugement était un «faux» !

Par la suite, Michel Pinturault a cherché à faire condamner le juge commissaire auteur de l'acte félon : « Cette dame a couvert le mandataire, qui avait refusé d'effectuer les expertises nécessaires pour que j'obtienne gain de cause auprès de la banque. Elle risquait la cour d'assises », souligne le plaignant. Dix années d'instruction ont abouti, en 2009, à un non-lieu révoquant la décision du tribunal de Bordeaux, datée de 1998. L'acte du juge commissaire est redevenu légal. Un arrêt de la cour d'appel de Rennes a même confirmé le jugement en janvier 2010.

Procédure abusive

Les trois magistrats accusés par Michel Pinturault n'ont pas directement participé à ces dix ans de procédure. Deux d'entre eux ont utilisé à tort le faux jugement, le troisième est celui qui a rendu le dernier arrêt à Rennes. Pour le requérant, le procès de Poitiers est une « première étape ». Désormais à la retraite, il se bat pour son honneur. Le passif de 9M€ a été pris en charge par la banque, après une procédure reconnaissant en partie sa faute.
Confronté à des «infractions fantaisistes», le parquet a réclamé une amende de 5 000€ pour procédure abusive. Les trois magistrats ont, quant à eux, demandé le versement d'une indemnité de 5 000€ chacun. Le juge tranchera le 16 juin.

photo 1 : René Forney, président de l'association "Une même justice pour tous", devant le palais de justice de Poitiers.
photo 2 : Michel Pinturault se bat depuis vingt ans pour que son préjudice soit reconnu.

Romain Mudrak le 06/05/11

mardi 12 avril 2011

Jocelyne et Jacques PESON de nouvelles Victimes

Suite à des soucis de santé , une liquidation mal "ficelée" les erreurs d'un mandataire judiciaire qui n'a pas "répondu dans les délais" la justice qui n'a pas été à l'écoute des justiciables et voilà le DRAME ,un couple de boulangers menacé d'expulsion de leur modeste maison qui représente leur seul toit !!!


samedi 5 mars 2011

Le combat du restaurateur victime du dysfonctionnement de la Justice !


Nelly et Jacques Esnault ont perdu leur hôtel-restaurant de Fougères suite à un dysfonctionnement de la justice.

le 31 mars 2005

APRÈS DES ANNÉES DE COMBAT

JACQUES ESNAULT DÉNONCE "LA JUSTICE BÂCLÉE"

Victimes d'une décision de justice incompréhensible, Nelly et Jacques Esnault ont perdu leur hôtel-restaurant. 16 ans et 43 procès plus tard, l'État reconnaît son erreur. Jacques Esnault raconte son cauchemar dans un livre, La justice bâclée.


Nelly et Jacques Esnault ont perdu leur hôtel-restaurant de Fougères suite à un dysfonctionnement de la justice.

Pendant 18 ans, Jacques Esnault et son épouse Nelly ont tenu le Saint-Pierre, hôtel-restaurant de Fougères (35). L'établissement marchait bien, mais des travaux de rénovation commençaient à devenir nécessaires. Le propriétaire refuse. Les époux Esnault intentent un procès pour obtenir gain de cause. Ils sont déboutés alors qu'ils sont dans leur bon droit. Le cauchemar commence. Un engrenage infernal. "L'arrêt de la cour d'appel de Rennes du 6 novembre 1986 a créé une situation juridique ayant pour effet d'empêcher les époux Esnault de voir prospérer utilement leur demande de réparation, alors qu'ils continuaient à payer régulièrement leur loyer et que nul ne contestait sérieusement que l'immeuble n'était ni partiellement détruit ni en ruine. Cette situation paradoxale les a finalement conduits à fermer leur hôtel puis leur restaurant, et à se retrouver aujourd'hui logés dans un HLM en ayant le RMI pour seule ressource." Voilà comment le médiateur de la République résume la désormais fameuse affaire Esnault. 16 ans et 43 procès plus tard, l'État reconnaît son erreur… Dans La justice bâclée, aux Éditions Apogée, Jacques Esnault raconte son histoire, met le doigt sur les incohérences du système et ses dérives.
"J'ai fait ce livre pour dénoncer notre système judiciaire qui ne fonctionne pas. Il y a la lâcheté du système, le dysfonctionnement de l'autorité de la chose jugée. Quand c'est mal jugé, ça fait quand même autorité !, explique Jacques Esnault. Il y a aussi la libre interprétation des faits par un magistrat. On arrive parfois à une véritable dénaturation des faits, comme pour notre cas. Sans oublier l'irresponsabilité des magistrats, puisque cela les empêcherait de travailler. Mais s'ils étaient responsables, ils feraient peut-être un peu plus attention avant de s'engager sur une fausse piste. Ils disent qu'ils n'ont pas les moyens de travailler mais, dans le même temps, ils refusent de reconnaître qu'ils commettent des erreurs, même dues à ce manque de moyens. Ils ne se rendent pas compte…"
Jacques Esnault a aujourd'hui 60 ans. Il s'apprête à toucher sa retraite. "1 800 F pour mon épouse et moi. La cour d'appel d'Angers a estimé que cette affaire m'avait fait perdre 480 000 E de revenus commerciaux, mais que cela n'a pas eu d'incidence sur ma retraite", dit-il d'un ton où l'on sent pointer l'exaspération. Quant au dédommagement suite à la faute lourde reconnue par l'État, il a fondu sur un raisonnement qui laisse pour le moins perplexe : "La justice a estimé que nous n'avions au départ qu'une chance sur deux de gagner cette affaire, donc elle ne nous a donné que la moitié de la somme", explique Jacques Esnault. Le restaurateur demandait 6,8 MF. Le préjudice reconnu s'élève à 4,8 MF et finalement, le couple a perçu 2,4 MF.

Un conseil qui vaut de l'or
S'il y a quelque chose à retenir de cette lamentable histoire, c'est sûrement la mise en garde de Jacques Esnault. Il conseille aux restaurateurs et aux hôteliers qui seraient en conflit avec les propriétaires des murs de leur établissement de prendre des précautions.
Surtout si les choses s'enveniment et qu'il est finalement question de régler l'affaire devant les tribunaux. "Les professionnels en ont marre de faire les travaux qui ne leur incombent pas, mais que les propriétaires ne veulent pas faire. Ils en ont assez de donner de la plus-value au bâtiment et pas au commerce, voilà comment tout commence", explique Jacques Esnault. Alors, un jour, le professionnel craque et intente une action en justice contre son propriétaire pour le forcer à prendre en charge l'entretien des lieux comme la loi le prévoit. "Le locataire, qui est lassé que son propriétaire ne fasse rien, appuie sur le montant de la facture. Il croit qu'en la gonflant, cela démontrera au juge à quel point il est urgent d'agir. C'est une erreur !", s'exclame Jacques Esnault. En effet, lorsque le montant des travaux demandé est plus élevé que la valeur vénale de l'immeuble, celui-ci est considéré comme étant en ruines, donc détruit. Et c'est le début de la fin, puisque la justice ne va pas demander à un propriétaire de réaliser des travaux sur un édifice reconnu en piteux état. Un constat qui peut aussi le conduire à estimer qu'un commerce ne peut pas fonctionner dans de telles conditions. "Il faut savoir limiter ses prétentions pour que la somme demandée n'avoisine pas la valeur vénale de l'immeuble, insiste Jacques Esnault. Il faut aussi être sûr que la valeur vénale de l'immeuble a été correctement estimée. Sinon, tout est faussé. Le pauvre commerçant est débouté sur des chiffres qui sont faux. Tous les exemples de résiliation judiciaire du bail qui m'ont été rapportés ont tous été fondés sur ce point-là."
Jacques et Nelly Esnault ont beaucoup souffert. Avec La justice bâclée, Jacques Esnault continue le combat. Il ne veut pas en rester là. "Je n'accepte pas la manière dont la justice nous traite. Elle fonctionne en roue libre, sans garde-fou. La justice, c'est la loterie !" Savoir que leur affaire fait jurisprudence et que d'autres procès sont gagnés aujourd'hui en faisant référence à leur combat, cela lui fait du bien. Ils se sont perdus dans les méandres de la justice et ont fini, grâce à leur courage et à leur ténacité, par en trouver la sortie. À quel prix ? Un témoignage instructif.
Nadine Lemoine zzz82 zzz22v

La justice bâclée, Jacques Esnault.
Aux Éditions Apogée. Prix : 19 E.
En librairie à partir du 30 mars ou par correspondance (19 E + 3 E pour frais d'envoi, règlement à adresser aux Éditions Apogée, 11 rue du Noyer, 35000 Rennes).

mercredi 2 mars 2011

L'Affaire du Manoir de Montreuil-Bellay a fait des Victimes




Affaire Roger MONDONNEIX : "L'Omerta" du Parquet de Paris ?

(Alwihda) - 16 Août 2010

Et, ce Manoir est vendu de gré à gré pour 213.428,32 € ayant une superficie de 5412 m2 au sol soit 39.43 € le m2. je viens d'apprendre que le 25 février 2004, la procédure collective de CMD (en nom propre RCS 307930081) est clôturée pour insuffisance d'actif.




Par Hubert DELOMPRÉ

Suite à la plainte en "diffamation" de Monsieur Mondonneix (Magistrat) contre mon article du 28 septembre 2009 concernant l'achat du Manoir du clos de l'enfer issue d'une liquidation judiciaire, (CMD en nom propre RCS 307930081) qui serait contraire à l'article 1597 du Code Civil, il convient d'informer les citoyens des suites de cette procédure viciée et vraiment rocambolesque.

Pour envisager ma mise en examen, par deux fois, le juge Caroline CHASSAIN me convoque en première comparution à Paris le 23 octobre 2009 et le 29 janvier 2010. Une réponse par courrier recommandé est adressée au juge lui indiquant que vu mes faibles ressources le déplacement est impossible, sauf à me faire accompagner aux frais de l'État.

En réponse, le 11 février 2010, une troisième convocation devant la Vice-Présidente chargée de l'instruction à Grenoble, Mme Marie-Laure MAS. La Magistrate me pose de nombreuses questions en violation de la loi et me signifie ma mise en examen le 11 mars 2010 à 11 heures . A cette occasion, je l'informe que j'assure seul ma défense, un courrier lui est remis demandant la copie intégrale du dossier à mes frais, bien autorisée par la loi.

Le 25/05/2010, je reçois une information pour une audience au 17 juin 2010 à 9heures devant la Chambre de l'instruction à Paris où le juge CHASSAIN demande une nullité et sans aucune autre précision, normale, je n'ai pas accès au dossier ???

De ce fait, le 31/05/2010 et le 14/06/2010 quatre courriers recommandés et télécopies sont envoyés, au greffe de la Chambre de l'Instruction, au service copie, au juge CHASSAIN et à Monsieur FALLETI Procureur Général à la Cour d'Appel de Paris demandant de faire injonction au juge de communiquer copies de l'instruction et celles afférentes à la nullité pour l'audience à venir.

Le refus des copies demandées est une violations du dernier alinéa de l'article 197 du Code de Procédure pénale : "Copie leur en est délivrée sans délai, à leurs frais, sur simple requête écrite. Ces copies ne peuvent être rendues publiques."

C'est "l'Omerta", silence complet jusqu'au 28/06/2010 où un Arrêt de la Chambre d'Instruction rejette la requête en nullité introduite par le juge CHASSAIN aux motifs :

"l'Ordonnance du juge d'instruction n'a même pas été portée à la connaissance des parties et que le mis en examen est dans l'ignorance des enjeux de ce contentieux "

- DIT irrecevable la saisine de la Chambre de l'Instruction - DIT qu'il sera fait retour du dossier au juge d'instruction pour poursuite de l'information"

Manifestement, il est inconcevable que le juge CHASSAIN s'abstienne :

- De me notifier copie de son Ordonnance du 20 avril 2010...
- Le 8 avril 2010, elle a pris l'avis du Procureur de la République sans en informer les parties civiles de son intention de saisir la Chambre de l'instruction...
- De par son silence et sur le refus de la communication des pièces du dossier cette entrave manifeste constitue la violation des droits de la défense !

En tout état de cause, dans cette banale affaire, il ne peut y avoir secret de l'instruction sur toute les pièces de procédures et la moindre des politesses et de répondre aux courriers et télécopies du justiciable.

Belote, Rebelote et dix de der !

Le 15 juillet 2010, à la demande du juge CHASSAIN, une nouvelle Ordonnance de saisine de la Chambre de l'Instruction m'est notifiée . Stupéfaction, le juge demande la nullité de l'interrogatoire de première comparution du 11 mars 2010 à Grenoble et cela conformément à l'article 116 du Code de Procédure Pénale.

Et oui, il faut savoir qu'en l'absence d'un avocat la personne convoquée pour un interrogatoire de première comparution à seulement la possibilité de se taire ou de faire des déclarations et de ce fait lors d'une première comparution le juge d'instruction n'a pas à poser des questions suite à l'article susvisé. En l'espèce, Mme MAS aurait ignoré les formalités substantielles de l'article 116 du code susvisé.

En conclusion, le juge CHASSAIN et la Vice-Présidente chargée de l'instruction, Mme Marie-Laure MAS Magistrats tous les deux professionnels du droit commettent des erreurs procédurales qui aboutissent à des nullités et j'ose espérer que ce n'ait pas dans le but d'écarter le débat sur l'article 1597 du Code Civil ou dans l'espoir de me fatiguer ?

Par ailleurs, malgré mes courriers recommandés et télécopies, il est impensable que je ne puisse obtenir copie d'une quelconque pièce de procédure, je me heurte au "Mur du Manoir"

Cette obstruction constitue la violation de l'article 6.1 de la Convention européenne des Droits de l'Homme, bien confirmé par les jurisprudences abondantes de la Cour de Cassation. Dans ces conditions ce silence est révélateur et que contient ce dossier pour me refuser illégalement des copies ?

Sur le fond du dossier :

Monsieur Roger MONDONNEIX était Président du Tribunal de Grande Instance de Saumur et le Tribunal de Commerce se trouve bien dans le ressort de cette juridiction conformément au Décret n° 99-659 du 30 juillet 1999, paru au Journal officiel n° 175 du 31/07/1999.

Conformément à l'article 1597 du Code Civil ce dernier ne pouvait l’acheter, mais cette acquisition de gré à gré est faite au nom de son épouse, sans profession et marié sous le régime de la communauté réduite au acquêts, le Manoir rentre bien dans la communauté. De ce fait, étant aussi co-emprunteur dans l'acte, il profite de cette fabuleuse bâtisse attesté par sa signature sur l’acte notarié.

En conséquence, les juges, leurs suppléants, les magistrats remplissant le ministère public, les greffiers, huissiers, avocats, défenseurs officieux et notaires, peuvent devenir cessionnaires des procès en contournant l'article 1597 du Code Civil et cela par le biais de la famille. Il est urgent de modifier le texte, car c'est la porte ouverte à la famille judiciaire pour contourner la loi.

Et, pour quelle raison la vente n’a pas fait l’objet d’une vente aux enchères publiques devant le Tribunal de Grande Instance de Saumur, compétence exclusive pour ce type de procédure ?

Sachez aussi, que le Code du commerce permet aux créanciers et autres d'exercés des recours, non pas, devant le Tribunal de commerce où la procédure collective est ouverte, mais bien devant le Tribunal de Grande Instance. Si cela avait été le cas, il y aurait eu un imbroglio judiciaire, on ne peut être juge et partie.

Et, ce Manoir est vendu de gré à gré pour 213.428,32 € ayant une superficie de 5412 m2 au sol soit 39.43 € le m2. je viens d'apprendre que le 25 février 2004, la procédure collective de CMD (en nom propre RCS 307930081) est clôturée pour insuffisance d'actif.

Dans ces circonstances, des créanciers sont restés sur le carreau...

L'ANCIEN PROPRIETAIRE AURAIT PEUT-ETRE SON MOT A DIRE SUR LE MONTANT DE LA VENTE ( si faible ) QU'IL N'A PAS SUFFIT A COMBLER LES CREANCES ET L'IDENTITE DE L'ACHETEUR ( président du Tribunal de Grande Instance de Saumur ) .

La liberté d'expression est un droit fondamental et Monsieur Roger Mondonneix à un droit de réponse à cette analyse juridique.

A suivre...


Source :
http://www.alwihdainfo.com

mardi 8 février 2011

MEDIAPART Stéphane Hessel et ses amis à la Colline

Stéphane Hessel et ses amis à la Colline
envoyé par Mediapart. - AVEC LA PARTICIPATION D'Edwy PLENEL


Stéphane Hessel et ses amis à la Colline
envoyé par Mediapart. - L'info video en direct.


Après la révolution tunisienne, l'insurrection égyptienne, toutes deux pacifiques. L'une et l'autre seront à l'honneur de notre soirée du lundi 7 février au Théâtre de la Colline à Paris, organisée autour de Stéphane Hessel et de ses amis, et retransmise en direct sur Mediapart.

mercredi 26 janvier 2011

Vingt ans de haine contre le syndic Mariani. Poursuivi pour «abus ...

http://www.liberation.fr/france/0109182331-vingt-ans-de-haine-contre-le-syndic-mariani-poursuivi-pour-abus-de-confiance-usage-et-faux-il-a-ete-relaxe-par-la-cour-d-appel-d-aix

samedi 15 janvier 2011

TRIPOTAGES INFORMATIQUES POUR SAUVER DES NOTAIRES ...DEUX JURISTES ACCUSENT LE MINISTERE DE LA JUSTICE !!


Tripotages informatiques pour sauver des notaires
18-11-2010


Deux juristes dénoncent une manipulation informatique à la Chancellerie. Des arrêtés ont été rétro-publiés au Bulletin Officiel pour sauver le concours de notaires entaché d’irrégularités. 129 offices notariaux compromis.


Deux juristes accusent le ministère de la Justice d’avoir "rétro-publié" un arrêté au Bulletin officiel afin de rattraper des erreurs dans l’organisation du concours de notaires et pour sauver des nominations.

Portées devant la Commission européenne, la Commission nationale Informatique et Libertés (CNIL), le Conseil d’Etat et plusieurs tribunaux administratifs dont celui de Marseille, ces irrégularités rétro-corrigées concernent 2 concours et entachent les nominations de notaires déjà signées par l’ex-garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie. La salve d’actions en justice intentées en France compromet la création de 129 offices notariaux dont 2 existants à Fos-sur-Mer et Marseille.

Vincent Le Coq et Anne-Sophie Poiroux, les plaignants, dénoncent une manipulation dans le système de publication électronique du BO (la version papier n’existe plus depuis 2006) dépourvu à l’époque d’un "coffre-fort" numérique muni d'un système d'horodatage, verrouillant son contenu.

"C’est un faux couvert par un mensonge d’Etat"
Ayant omis de désigner le 8ème membre du jury, la Chancellerie prenait deux arrêtés modificatifs mais dans la précipitation introduisait de nouvelles erreurs… Le 1er arrêté qui désigne le 8ème jury affuble Rachida Dati du titre de "garde des Seaux" (sic!) mais surtout indique qu’il "sera publié au BO du ministère de la Justice" alors qu’il doit l’être au JO comme indiqué dans l’arrêté initial qu’il modifie! Idem pour l’arrêté remplaçant le président suppléant glissé aussi au BO! Deux membres du jury ont donc irrégulièrement participé aux délibérations.

Vincent Le Coq découvre ensuite que la mention "sera publiée au JO" visible sur l’original de l’arrêté est devenue "sera publiée au BO" (voir ci-dessous). Tout laisse à penser que l’arrêté désignant le 8ème jury a été confectionné postérieurement à la publication.

La Chancellerie objecte que les arrêtés modificatifs ont été publiés donc mis en ligne au BO du 30 août 2009 (étrangement la veille des épreuves du 31 !) et "qu’aucun texte ne prévoyait leur publication au JO".
"C’est un faux couvert par un mensonge d’Etat", accuse sans ambages Vincent Le Coq qui démontre que trois fonctionnaires de la DACS ont confirmé le 29 janvier 2010 que les arrêtés de nomination n'avaient pas été publiés…


David Coquille

Jury oublié: l’arrêté publié au BO n’est pas l’arrêté le désignant ! Petit jeu des erreurs…

A paraître demain vendredi, l’intégralité de l’affaire en kiosque dans La MarseillaiseCi aprés les deux documents : l'arrêté nommant le 8e jury oublié mais jamais publié au Journal Officiel (JO) et au dessous la version rétro-publié au Bulletin Officiel (BO) en ligne
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A paraître demain vendredi, l’intégralité de l’affaire en kiosque dans La MarseillaiseCi aprés les deux documents : l'arrêté nommant le 8e jury oublié mais jamais publié au Journal Officiel (JO) et au dessous la version rétro-publié au Bulletin Officiel (BO) en ligne
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A paraître demain vendredi, l’intégralité de l’affaire en kiosque dans La MarseillaiseCi aprés les deux documents : l'arrêté nommant le 8e jury oublié mais jamais publié au Journal Officiel (JO) et au dessous la version rétro-publié au Bulletin Officiel (BO) en ligne
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samedi 8 janvier 2011

DISCOURS DE M.JEAN-LOUIS NADAL . PROCUREUR GENERAL PRES LA COUR DE CASSATION

L'Intégralité du discours de Jean-Louis NADAL .


http://libertes.blog.lemonde.fr/files/2011/01/nadal.1294467963.pdf

Le gouvernement se fait étriller par le procureur général de la Cour de cassation



C’était son dernier discours après six ans à la tête du parquet général à la Cour de cassation et quarante-quatre ans de vie judiciaire, et Jean-Louis Nadal, l’un des plus haut magistrats de France, a vendredi 7 janvier, sonné la charge avant que sonne la retraite. Le procureur général de la Cour de cassation a, sans les nommer, étrillé Brice Hortefeux, le ministre de l’intérieur, mis en garde le président de la République, botté le train du Conseil supérieur de la magistrature qui termine péniblement son mandat, et réclamé, une nouvelle fois, une réforme du statut du parquet.

Jean-Louis Nadal est un habitué, et tout le gratin de la magistrature attend avec délice qu’il dise tout haut ce que tous pensent tout bas lors des très solennelles audiences de rentrée de la Cour. Au premier rang, Jean-Paul Costa, le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’Etat et Robert Badinter s’efforcent de ne pas sourire ; et rien ne semble pouvoir altérer la bonne humeur de Michel Mercier, le ministre de la justice, qui a pris la volée de bois vert au nom du gouvernement, en l’absence du chef de l’Etat, en déplacement aux Antilles.
Une forme de mépris pour la justice

« De tous temps, la justice a été brocardée, a attaqué Jean-Louis Nadal, et aujourd’hui à un magistrat qui ne supporterait pas la critique, je serais plutôt tenté de conseiller de changer de métier. » Mais « le phénomène ne laisse pas d’inquiéter quand, à cette institution fondamentale de la République et de la démocratie, les coups sont portés par ceux qui sont précisément en charge de la faire respecter ».

Jean-Louis Nadal vise directement Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy. « Afficher pour la justice une forme de mépris, inspirer à l’opinion des sentiments bas en instillant, de manière en réalité extravagante, la confusion entre la responsabilité du criminel et celle du juge dont on dénigre la décision, inscrire au débit des cours et tribunaux l’altération du lien social compromis pour une multitude de raiLa police judiciaire, dit la loi républicaine, est dirigée par des magistrats. « Mais au nom de quoi, par quelles dérives, certains de ses représentants se permettent-ils alors d’en appeler à l’opinion contre ces mêmes magistrats quand ils prennent une décision qui leur déplaît ? Et le scandale n’est-il pas encore plus grand quand ces protestations politico-corporatistes sont relayées au plus haut niveau, au mépris du fondamental principe de séparation des pouvoirs ? »

Jean-Louis Nadal reconnaît qu’il y a chez les magistrats des « dérives rares, mais aux effets dévastateurs » et en appelle d’abord « aux mérites du professionnalisme » en donnant indirectement un coup de pied aux jurés populaires, l’idée fixe du président de la République. « Juger, c’est un métier, métier auquel il est indispensable de se former. C’est pourquoi j’ai la conviction qu’à la base de toute activité juridictionnelle, doit impérativement se trouver une solide formation juridique et judiciaire ».
L’indispensable réforme du parquet

Reste un problème de fond, le statut du parquet. La Cour de cassation a suivie le 15 décembre 2010 la Cour européenne des droits de l’homme et le ministère public n’est plus « une autorité judiciaire ». « Si cette décision devait trouver sa traduction en langage médical, a résumé le procureur général, il faudrait dire que le parquet est maintenant proche d’un état de coma dépassé ».

Jean-Louis Nadal rappelle qu’il a maintes fois tiré la sonnette d’alarme, « je le redis avec force, à titre en quelque sorte testamentaire: le statut du ministère public français doit être profondément revisité ».

« Il ne s’agit pas d’encourager la sécession en proclamant sa totale indépendance », mais il faut « extraire le venin de la suspicion » en obtenant « de plus grandes garanties de neutralité et un surcroît d’indépendance » : « la seule solution est de couper tout lien entre l’échelon politique et le parquet pour ce qui concerne les nominations », aujourd’hui décidées par le gouvernement, après un simple avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

« Je ne peux en outre m’empêcher de regretter que le CSM n’ait pas su trouver les ressources qui lui auraient permis de remettre en cause certaines nominations, a dit sévèrement le procureur général, et qu’il ait ainsi manqué l’occasion de faire évoluer la nature de son contrôle. Je ne peux que dire mon incompréhension quand j’ai vu surgir, sur des critères dont j’ignore la nature, des nominations qui posent question ».

Le haut magistrat a conclu en appelant à « une réelle séparation des pouvoirs » et « à l’avénement d’un pouvoir judiciaire dont la contrepartie serait naturellement une responsabilité accrue ». Et de citer malicieusement « l’un des pères fondateurs de notre République », Michel Debré : « la valeur de la justice et le respect dont ses décisions sont entourées attestent du degré de civilisation qu’un peuple a atteint ».

- L’ingralité du discours de Jean-Louis Nadal.pdf sons qui leur sont étrangères, tout cela avilit l’institution et, en définitive, blesse la République », a insisté le procureur général.

« Où sont les repères quand celui qui rappelle que l’accusé a des droits encourt le reproche d’avoir choisi le camp des assassins contre les victimes ? Où sont-ils quand est niée la présomption d’innocence, principe pourtant fondateur de tout dispositif pénal ? »



La police judiciaire, dit la loi républicaine, est dirigée par des magistrats. « Mais au nom de quoi, par quelles dérives, certains de ses représentants se permettent-ils alors d’en appeler à l’opinion contre ces mêmes magistrats quand ils prennent une décision qui leur déplaît ? Et le scandale n’est-il pas encore plus grand quand ces protestations politico-corporatistes sont relayées au plus haut niveau, au mépris du fondamental principe de séparation des pouvoirs ? »

Jean-Louis Nadal reconnaît qu’il y a chez les magistrats des « dérives rares, mais aux effets dévastateurs » et en appelle d’abord « aux mérites du professionnalisme » en donnant indirectement un coup de pied aux jurés populaires, l’idée fixe du président de la République. « Juger, c’est un métier, métier auquel il est indispensable de se former. C’est pourquoi j’ai la conviction qu’à la base de toute activité juridictionnelle, doit impérativement se trouver une solide formation juridique et judiciaire ».
L’indispensable réforme du parquet

Reste un problème de fond, le statut du parquet. La Cour de cassation a suivie le 15 décembre 2010 la Cour européenne des droits de l’homme et le ministère public n’est plus « une autorité judiciaire ». « Si cette décision devait trouver sa traduction en langage médical, a résumé le procureur général, il faudrait dire que le parquet est maintenant proche d’un état de coma dépassé ».

Jean-Louis Nadal rappelle qu’il a maintes fois tiré la sonnette d’alarme, « je le redis avec force, à titre en quelque sorte testamentaire: le statut du ministère public français doit être profondément revisité ».

« Il ne s’agit pas d’encourager la sécession en proclamant sa totale indépendance », mais il faut « extraire le venin de la suspicion » en obtenant « de plus grandes garanties de neutralité et un surcroît d’indépendance » : « la seule solution est de couper tout lien entre l’échelon politique et le parquet pour ce qui concerne les nominations », aujourd’hui décidées par le gouvernement, après un simple avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

« Je ne peux en outre m’empêcher de regretter que le CSM n’ait pas su trouver les ressources qui lui auraient permis de remettre en cause certaines nominations, a dit sévèrement le procureur général, et qu’il ait ainsi manqué l’occasion de faire évoluer la nature de son contrôle. Je ne peux que dire mon incompréhension quand j’ai vu surgir, sur des critères dont j’ignore la nature, des nominations qui posent question ».

Le haut magistrat a conclu en appelant à « une réelle séparation des pouvoirs » et « à l’avénement d’un pouvoir judiciaire dont la contrepartie serait naturellement une responsabilité accrue ». Et de citer malicieusement « l’un des pères fondateurs de notre République », Michel Debré : « la valeur de la justice et le respect dont ses décisions sont entourées attestent du degré de civilisation qu’un peuple a atteint »

- L’ingralité du discours de Jean-Louis NADAL .http://libertes.blog.lemonde.fr/files/2011/01/nadal.1294467963.pdf